Extrait du journal
assez partielles, et à faire force nominations; il n'a pas cru devoir formuler en un acte la volonté nationale. » Il résulte implicitement de plusieurs ordonnances que le Roi Guillaume est déchu, attendu qu'il a donné l'ordre de mitrailler les Belges.Voilà tout. Le prin cipe de la déchéance de la dynastie, le principe même de la séparation absolue de la Hollande n'est pas en core exjiressément jiosé, .solennellement proclamé. » Il est donc probable que nous retomberons dans les négociations ; voici comment : . » c e roi Guillaume accédera au vœu de la séparation, sauf à régler les relations commerciales et le paiement des dettes , et abdiquera , sauf quelques réserves se crètes , en faveur de son fils aîné, le prince d'Orange , qui prendra le titre de vice-roi de la Belgique. » Le premier acte dsroellù-ci sera de confirmer toutes les nominations qui auront été faites par le gouverne ment, provisoire ; dès lors il aura pour lui toute l'armée des fonctionnaires publics. » Nos cinquante - cinq membres de la deuxième chambre des états-généraux et le petit nombre de dé putés belges de la première se constitueront dans une ville méridionale; on doublera la deuxième chambre, s'il le faut. » On réglera la séparation qui ne sera plus absolue ; dans l'intérêt de la seule ville d'Anvers , la Belgique entière sera grevée d'une partie de la dette hollandaise : charge qui sera regardée comme une compensation de la jiarl que nous aurons au commerce des colonies hol landaises. u Lié par la parenté et les réserves secrètes, le vice roi aura pour principal ministre à La Haye, son jière, le roi Guillaume. » Nous entretiendrons à Bruxelles une cour ; nous doterons d'une liste civile un prince dont la prodigalité .est trop connue. » Qu'aurons-nous gagné à la révolution ? » Rien, ou du moins peu de chose : la domination hollandaise, l'influence hollandaise n'aura pas cessé. • » Nous ne disons pas que les affaires prendront né cessairement cette tournure ; nous croyons seulement qu'elhJifpeuvent la prendre; nous avons quelque raison de le craindre d'après certaines nouvelles de La Haye. En effet, si le roi abdiquait, si le prince d'Orange se ploclamait vice-roi , si les états-généraux de La Haye ratifiaient ces mesures , qu'opposerait-on à ces actes? Le gouvernement provisoire de la Belgique les annullérait il, en déclarant après coup que la dynastie est déchue, que la mission des députés belges est terminée, qu'il n'y a plus rien de commun entre la Belgique et la Hol lande? Demain, ces actes peuvent nous venir de La Haye, et voyez dans quel embarras nous nous trouve rons , faute d'avoir d'avance, formellement et irrévoca blement, fermé la voie des transactions. >: On dira peut-être que la deelararation do principes que nous demandons ne peut se faire qu'ajirès que les dispositions-de quelques grandes puissances étrangères seront connues, que la création d'un état fédératif libre peut leur donner ombrage, qu'il ne faut pas ainsi d'em blée jeter une république au milieu du système monar chique de l'Europe. Nous répondrons : des deux choses l'une; les puis sances étrangères interviendront ou n'interviendront pas. Si elles interviennent , nous devons immanqua blement succomber dans cette lutte contre le reste de l'Europe ; dans cette hypothèse, notre révolution est une impossibilité; il ne fallait jamais y songer. S'il n'y a point d'intervention , notre révolution triomphera, quelque forme de gouvernement que nous admettions ; c'est dans cette deuxième hypothèse que nous avons en trepris la l'évolution ;la repousser aujourd'hui, c'est nous mettre en contradiction avec nous-mêmes. Vous craignez aujourd'hui l'intervention , c'est trop tard ; nous le répétons, vous avez commencé la révolution dans la supposition qu'il n'y aurait point d'interven tion ; pourquoi , maintenant qu'il s'agit de l'achever , de la consolider , vous jeter dans la s imposition con traire ? » Reconnaissons donc enfin quelle est notre position, constituons-nous a la face du monde, advienne que /rouira ; nous ne pouvons plus remettre en question ce qui est à jamais décidé; nous avons commencé la révolution, elle ne doit pas être suspendue, il faut la consommer sans désemparer. Mettons de côté ces idées d'ordre légal dont quelques gens nous entre tiennent ciicore : une révolution est un état de guerre où la force, légitimée par des causes morales , décide des destinées des nations. Les révolutions se font ré volutionnairement, si je puis m'exprimer ainsi : ré volution et légalité sunl deux mots qui s'excluent l'un l'autre. » On écrit de Naniur que la citadelle parlemeflte pour se reudre, que les Belges et les Hollandais se battent entre eux; nous avons reçu les pièces officielles sur le combat qui a eu lieu le 1", et qui a eu pour ré sultat l'évacuation de la ville et l'abandon des remparts; nous les donnerons demain avec de nouveaux détails. Tournay, 2 octobre. Hier, à six heures seize minutes du soir, le drapeau brabançon fut planté sur la citadelle par le corps des pompiers; les militaires joyeux s'en vont dans leurs foyers ; les bourgeois se sont emparés des munitions, qui sont considérables ; ils se proposent de les transporter immédiatement à Bruxelles. Ce matin , ou a sonné les cloches eu signe de ré jouissance. Gand, 2 octobre. Le S - hussards et les maréchaussées sont partis ce ma tin pour Anvers. Les troupes qui se trouvent maintenant dans la cita-...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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