Extrait du journal

Le Reichstag est convoqué pour demain vendredi à midi. Hitler s'est donc décidé à ne plus attendre pour prononcer le discours annoncé depuis plusieurs jours. Fera-t-il les propositions de paix dont il a été question ou se bornera-t-il à se défendre en remettant à plus tard l'offensive diplomatique {font il paraissait espérer de grands résultats ? On ne le sait pas,, mais ce qu'on n'ignore pa!s, c'est qu'il est sans aucun doute dans .le plus grand embarras. Lorsque M. de Ribbentrop s'est rendu la semaine dernière à Moscou, il comptait rap porter des engagements russes absolument précis tant pour la prochaine manœuvre de paix que pour une action militaire commune en cas d'échec de l'opération politique. 11 paraît certain qu'il n'a pas obtenu tout ce qu'il désirait. La déclaration signée à Moscou prouve que les Allemands comptaient du moins trouver un autre appui pour l'action diplomatique en préparation. Elle disait en effet que les deux gouvernements, en vue de mettre fin à l'état de guerre qui existe entre l'Allemagne, d'une part, la France et l'An gleterre, d'autre part, feraient « des efforts communs, le cas échéant, d'accord avec d'au tres puissances amies ». 11 s'agissait évidemment d'associer autant que possible l'ltalie à la démarche allemande ou de l'amener peut-ctre à prendre une ini tiative. C'est pour cela que le comte Ciano fut mandé à Berlin. Du communiqué Stefani qui a été publié hier soir, il, résulte que le gouvernement de Rome a déçu, du moins dans une certaine mesure, l'espoir qui avait été conçu à son sujet. On avait attribué à M. Mussolini l'intention d'étudier le projet...