Extrait du journal

renseigner un peu plus que nous ne le som mes sur l'ennemi. Le Français est différent de l'Allemand ; il aime que ses chefs le tiennent pour intelligent et courageux et qu'ils lui parlent. Les dangers connus sont déjà à moitié surmontés. Qu'y a-t-il en Polo gne ? Qu'y a-t-il sur notre frontière ? En 1918, les Allemands avaient mis sur pied 240 divisions environ. Us n'ont pu dès main tenant réaliser un pareil effort, faute de cadres. La rapidité même avec laquelle il a fallu former les cadres subalternes dans les cinq dernières années permet de croire que l'armée allemande actuelle n'a pas la valeur de celle de 1914. On se demande comment et par où nous pourrons porter secours à la Pologne. U y a des voies que la diplomatie seule peut ouvrir. Il y en a -d'autres dont les possibilités ne peuvent etre appréciées que par notre etat major. Seul, il dispose des renseignements nécessaires pour en juger. Répétons, sans nous lasser, qu'il faut être patient. Personne ne peut avoir l'idée de faire une guerre courte. Acceptons le fait de la guerre longue : il s'impose. MAURICE DUVAL....