Extrait du journal

de troupes à proximité des frontiè res du pays. Pendant ce temps, sur le terrain diplomatique, aucune prise de con tact ne se produisait. L'Allemagne gardait, officiellement un silence complet qu'interrompaient seule ment des notes officieuses d'un ton sévère. On ne pouvait guère interpréter de plusieurs façons ces symptômes concordants, sur le sens d'une pareille évolution. Une telle situa ton ne pouvait être que la préface d'une prochaine attaque. Il est vrai que, dans d'autres cas, le Reich, quand il a voulu frapper, a agi d'une manière plus foudroyante. Toutefois une certaine temporisa tion s'expliquait par le fait que, le revirement yougoslave n'ayant pas été prévu, il était nécessaire de pro céder, avant toute intervention, à des regroupements de force. Une autre hypothèse, formulée par cer tains. était que le gouvernement de Berlin pensait que la Yougoslavie, intimidée par un silence menaçant, serait amenée en définitive à céder. Contre cette hypothèse il y avait cette considération que des délais permettaient aux Yougoslaves de se préparer à subir l'épreuve à la quelle ils semblaient s'attendre. Elle n'était guère admissible....