Extrait du journal

Versailles esf dépeuplé, l'Assemblée Na tionale a terminé hier soir sa session. Qu'a-t-elle fait pendant ces derniers mois? Peu de choses, et il lui en reste beau coup à faire que peut-être elle ne fera jamais. M. le duc de Broglie est tombé le 15 mai dernier parce qu'il a voulu compléter la loi du 20 novembre et donner une constitution au gouvernement de M. le maréchal de Mac-Malion : aussitôt la droite s'est levée contre lui et l'a renversé. C'est par cet incident que la session a com mencé. On n'a pas oublié le prétexte dont la majorité s'est servie contre un ministre qui ne représentait plus au pou voir que la politique du centre droit : il s'agissait de savoir si l'Assemblée discute rait d'abord la loi électorale politique ou la loi électorale municipale. M. de Broglie avait demandé la priorité de la loi politi que, tous ses adversaires se sont prononcés pour la priorité de la loi municipale, et ils l'ont emporté. Nous ne nierons pas qu'un certain nombre d'entre eux n'aient voté contre la proposition unique ment pour voter contre le ministre : M. Bérenger l'a avoué le lendemain en demandant qu'on plaçât la loi politique en tête de l'ordre du jour et avant la loi municipale. Mais, lui a-t-on répondu, vous avez volé hier l'ordre inverse I —■'...