Extrait du journal

L'auteur, républicain éprouvé, a occupé avec honneur des fonctions importantes en 1848. S'il suppose dans sa lettre que les choses puissent aller au pis, c'est qu'il n'est pas bon de compter sans son hôte; or, notre hôte, dépuis le commencement de la guerre, c'est le pis. Pour que le pis de vienne le mieux, pour qu'il soit conjuré, il faut savoir le regarder en face avec toutes ses conséquences. Certes, devant Paris tout en armes, il ne faut désespérer de rien. Mais, pour que la question militaire puisse se résoudre heureusement, 'il est indispensable, il est de nécessité absolue que la question intérieure, en se com pliquant, ne vienne pas la troubler, n'a joute pas à ses difficultés. Tant que la faute des élections ne sera pas commise, il faut lutter pour qu'elle he se commette pas. Si, par impossible, elle venait à se commettre, il faudrait lutter encore pour en éloigner les conséquences, cela va sans dire, et l'auteur de la lettre que nous donnons est de notre avis. La situation actuelle est plus militaire que politique, le gouvernement a pour de voir presque unique de maintenir l'ordre dans Paris ; la question des subsistances et s qui seule peut nous permettre de prolonger notre défense et de la voir aboutir au succès, voilà sa tâche. Tout ce qui peut Fèn distraire est une faute qui viendrait en aide à l'attaque et nuirait au but final....