Extrait du journal

Le prince d'Orange est parti à deux heures pour La Haye, escorte d'un détachement de la garde bourgeoise h cheval. Immédiatement après, les troupes renfermées depuis dix joins dans le palais, ont quitté Bruxelles. Nous sommes maintenant seuls maî tres , seuls protecteurs de notre belle cité. PROCLAMATION". Habitans de Bruxelles ! . S. À. 11. le prince d'Orange vient de nous offrir de se rendre de suite à la Haye, afin de présenter lui-même nos demandes a S. M.; il les appuiera de toute son influence, et il a tout lieu d'espérer qu'elles nous seront accordées. Aussitôt après son-départ, les troupes sortiront de Bruxelles. La garde bourgeoise s'engage sur l'honneur à ne pas souf frir des changement de dynastie et à protéger la ville et spécialement les palais. Bruxelles, ce 3 septembre 1830 au soir. (Suivent les signatures fes officiers de la garde bourgeoise.) On lit dans le Courrier des Pays-Bas : « Les événemens marchent avec rapidité , et nous voici maintenant devant un but fixe : le devoir des Belges est nettement tracé comme leur position. >i La séparation de la Belgique et de la Hollande était devenue in dispensable. Elle était dans toutes les opinions, elle était au fond de tous les vœux. La voilà proclamée. La voilà reconnue comme nécessité. Dieu en soit loué'! La question de notre état social n'avait guère d'autre solution possible. » Nous nous somipes levés en niasse, et dès le premier instant de notre glorieux réveil nous avons présenté des forces redoutables aux ennemis de l'ordre comme aux ennemis de la liberté. Le zèle des bons habitans a bientôt fait justice des premiers, le pouvoir des autres a ex piré. » 11 était impossible que les Belges demeurassent dans l'état d'humi liation et d'asservissement qu'on faisait peser sur eux. Les Hollandais nous refusaient toutes les garanties de la liberté , et ils nous exposaient insolemmentà toutes les avanies d'une vraie conquête. Nous avons tous souffert avec une patience dont on n'a su ni comprendre les motifs, ni prévoir la fin. La patience épuisée , il a bien fallu courir aux armes', et encore, même quand nous étions tous armés , et que nous pouvions dicter des lois, nous avons attendu de conditions. Aujourd'hui la me sure est comblée: nos députés ont parlé , et leur voix sera celle de toute la Belgique. Le prince d'Orange • compris sa situation et rtjs besoins. Dorénavant tout sera Belge eu Belgique, u...