Extrait du journal

Imprudens que nous sommes! Nous ne parlons que de la nécessité de consolider, d'affermir nos institutions 1 On gémit de la mobilité des esprits; on dit que l'obéis sance et le respect manquent partout, que les lois sont sans force, l'autorité sans prestige ; on se plaint de la confusion des intelligences et du chaos des partis; on en tend, -chose étrange ! au sein même de la Chambre , les orateurs de l'Opposition faire des vœux pour qu'il se forme une majorité compacte, un corps sur lequel leurs coups portent ; on supplie le pays de se faire en fin des mœurs politiques et des habitudes constitution nelles; on proclame les plus pompeuses théories du monde sur le gouvernement parlementaire ; et pour éta blir p-gouvcrnement, pour former ces mœurs, pour ar rôtfl l'effrayante mobilité qui emporte toutes choses, pou> rendre aux lois leur autorité, 'au gouvernement sa force, aux Chambres leur empire moral, que fait-on? On ébranle une loi fondamentale sur laquelle dix an nées n'Ont pas encore passé ! Une loi qui est la source...