Extrait du journal

Pour achever le trouble de ces cons pirateurs, le destin a voulu que le souve rain du royaume yougoslave renvoyât son Parlement. Rien n'est plus comique que les cris effares de nos hommes de gauche en apprenant cette nouvelle. Encore un Parlement qui a des malheurs! Et dans un pays qui avait toutes leurs sympathies parce qu'il avait des difficultés avec M. Mussolini ! A qui se fier ? Le Populaire, au nom des socialistes, attaque du coup le Quai d'Orsay, qui mérite assez de re proches véritables pour qu'on lui épargne une critique absolument arbitraire. Dans toute cette agitation des partis ex trêmes, on ne distingue qu'un sentiment: le regret de ne pas être maître du pou voir. Mais, dans toute la France, il y a un sentiment bien net: le désir de ne pas 'revoir ces mêmes partis extrêmes à la tête des affaires. C'est cette opinion générale ment répandue qui fait la force durable de M. Poincaré. Plus la situation devient délicate à l'intérieur et à l'extérieur, plus le public désire la stabilité gouvernemen tale. Ni }e Congrès d'Angers, ni les ma nifestations désordonnées des socialistes et des radicaux extrémistes ne font perdre de vue aux citoyens la nécessité de veiller au sort du franc et de suivre attentive ment les négociations relatives aux répa rations....