Extrait du journal
la Couronne et sur la Chambre des Pairs, en favorisant un pouvoir qui ' le foulera bientôt aux pieds lui-même. Lord Grey, par son âge , et moi, par le mien , nous ne sommes pas destinés à voir le terme des abîmes dans lesquels le pays est entraîné. Le seul moyen de s'arrêter sur la pente serait de supprimer des associations qui ne peuvent exister avec aucun ordre de choses établi. Les associations politiques ont accompli l'œuvre de la Réformé, et le ministère doit comprendre la puissance qu'elles ont d'accomplir d'autres œuvres non moins lunesles! Je ne comprends pas , je l'avoue, de gouvernement possible en face de ces associations. Enfin le sort en est jeté. Que la responsabilité pèse tout entière sur ceux qui ont proposé la mesure! Puisse le ciel accorder au pays assez de sagesse pour arrêter toutes, les fatales conséquences que je prévois ! Le peuple anglais a déjà traversé bien des dangers ; je veux encore espérer dans sou bon sens. Sans doute le poison a été administré à un estomac robuste ; mais il y a des doses auxquelles on ne résiste pas. Enfiu , quel que soit le résultat, les pairs de l'Opposition auront fait leur devoir. Lord Grey , dans l'état de santé où il se trouve, ne comptait pas pren dre la parole , mais il ne peut se dispenser de répondre quelques mots aux attaques des orateurs qui l'ont précédé. S'il ne s'agissait que de le défeudre lui et ses collègues, il aurait gardé le silence, mais il s'agit du gouvernement et du souverain. « La postérité, dit-il, à laquelle le préopinant en a appelé, m'absou dra dans cette affaire de toute vue intéressée. Tout le monde reconnaîtra que mon vœu politique le plus sincère a toujours été de faire passer une mesure en harmonie avec les principes de notre ancienne constitution , qui rétablit la confiance chaque jour décroissante entre la nation et ses représentons. Yoilà Je but que je me suis proposé dans la mesure, sur laquelle la Chambre va prononcer en dernier ressort. » Lord Grey dans la suite rie son discours justifie la marche qu'il a suivie vis-à-vis de la Chamhie et de la Couronne, dans l'offre de sa dé mission , si des pouvoirs suflisans ne lui étaient pas accordés pour assurer le succès du bill ; il termine ainsi : « Ou a beaucoup parlé de l'excitation produite au dehors; mais j'en appelle à la Chambre, qui est responsable de cette agitation. J'espère que le temps est proche où le repos succédera à ce désordre, et je crois que toutes les sinistres pi cdictions ce lord Hrrrowby seront démenties par l'événement. Un des avantages principaux de l'adoption du bill sera la cessation des sociétés politiques dont s'est plaint le préopinant. Je recon nais qu'elles ne peuvent pas subsister avec un gouvernement établi, mais je ne suis pas d'accord ayee quelques membres de cette Chambre sur les moyens de suppression. Elles se formaient en Angleterre à la lin de la guerre d'Amérique; elles correspondaient alois entre elles par des délégués, et elles cessèrent de se réunir quand cessa la cause qui les avait, créées. J'espère qu'il en sera ainsi de celles qui sont'nécs de la Ré forme. Le monde citoyen du royaume est aussi intéressé que nous au retour de l'ordre, et je crois la mesure actuelle éminemment propre àle rétablir. Après une courte réplique de lord Wharncliff la Chambre va aux voix. Pour la troisième lecture 10G voix. Contre 22...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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