Extrait du journal
Madrid, le 30 septembre, j Le chef politique de Valence a publié dans les journaux de cette capitale l'ordonnance royale suivante : Gouvernement politique de la province de ■ Vùltnce. « Xe secrétaire-d état ministre de I intérieur me mande à la date du 22 : » S. M., désirant mettre un terme au conflit dans lequel se trouve la nation espagnole, a tenté divers moyens quelle a jugés utiles. Elle a enfin résolu d'intéresser le patriotisme du duc de la Victoire, en le chargeant de former un minis tère dont il sera le président. Le duc, répondant comme on devait s'y attendre à Cet appel, a accepté les deux missions. Dès ce moment doivent cesser, comme S. M; l'espère, toutes les anxiétés et toutes les craintes des Espagnols. Penser que la constitution et les droits des peuples pourraient -pé ricliter sons un ministère ayant à sa tète le général qui s'est le plus distingué dans leur défense, ét à l'épée et aux vertus duquel est due leur conservation, ce serait l'injure la plus atroce et la plus insigne ingratitude. La marche qu'adop tera le ministère ne pourra pas manquer de satisfaire le vœu national, objet exclusif des svmpathies de g. M. dans tous les temps, et surtout aujourd'hui, oû ce vœu est si expli citement manifeste. La;.crise dans laquelle la natiott s'est trouvée ces jours derniers, a heureusement cessé. Bientôt les mesures que S. M. médite, et d'autres dont elle convien dra avec ses conseillers, convaincront tous les Espagnols qu'elle veut, avant tout, le bonheur doses sujets, basé sur le maintien de la Constitution et du trône de son auguste fille, la Reine Isabelle II: A cette fin ,il faut que vous tâ chiez de persuader à tous vos administrés que les divisions actuelles doivent cesser, comme elles ont déjà cessé réelle ment; ceux qui seraient éloignés du gouvernement, à rai son des manifestations qu'ils auraient faites, d'accord av»c celles de Yayuntamiento de Madrid ou d'autres municipalités des provinces, doivent se grouper autour de lui, comme il convient à des hommes qui, pendant sept années, ont combattu un ennemi commun, et qui doivent demeurer unis , afin que ce même ennemi ne puisse plus concevoir même la pins légère espérance de rpplonger encore une fois la nation dans la .guerre et les calamités. La Reine est très satisfaite, au milieu de la douleur que lui inspirent les troubles actuels, de voir que l'ordre et la tranquillité ont été partout conservés. Elle espère que, malgré le désordre nécessairement produit dans l'administration par de sem blables déchire mens, les revenus publics n'auront pas été dilapidés, les hommes qui se sont mis à la. tête des événe mens étant les plus intéressés au maintien du bon ordre et de l'économie, les revenus de la nation, môme bien perçus et répartis, ne suffisent pas pour couvrir les dépenses publiques, et la moindre distraction des deniers publics entraînerait de funestes conséquences que les Espagnols auraient à payer plus tard. Le gouvernement avait pourvu les' magasins de vivres pour l'armée; il serait très criminel que ces vivres fussent perdus, parce que l'armée qui devait les consom mer serait éloigné des points où les vivres étaient rassem blés. Les bataillons qui ont promis de défendre le mouve ment de Madrid et d'autres points, et ceux qui n'ont pris aucune part à ces événemens, servent et défendent égale ment la Constitntion, le trône d'lsabelle II et la régence de son auguste mère. Veuillez, en communiquant tout ceci à vos administrés, leur persuader qu'il faut dès maintenant faire cesser tous différends entre des amis aussi intimes que le sont tous les libéraux, et que bientôt, selon le vœu de la Reine, ils s'embrasseront, non comme des ennemis ré conciliés, car jamais ils ne furent ennemis, mais bien comme des frères momentanément divisés. » Par ordre de la Reine, etc. » Le chef politique ajoutait à ce document les réflexions suivantes : « Je vous recommande de donner aussi promptement que vous le pourrez toute publicité à cette ordonnance royale. Les déclarations et assurances solennelles de S. M., en date du 21 et du 22, devant tranquilliser les esprits et rassurer ceux qui croyaient menacés les droits du peuple, il est naturel de faire cesser tout déchirement qui aurait séparé du gouvernement de S. M. une partie de ses sujets ; et ceux-ci, revenant promptement à l'obéissance, doivent donner une preuve éclatante de soumission et de respect pour les lois. Dieu vous garde ! » Valence, 24 septembre. » José Mauchy Labores. » Aux alcades et ayuntamientos constitutionnels de la province. (Correo National.)...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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