Extrait du journal

Angleterre. Notre correspondant nous télégraphie de Londres, le 8 juin : o La situation est telle que je yous l'ai in diquée et ressemble beaucoup à celle qui s'est produite il y a un an, lors de l'arrange ment Childers-Lesseps, au sujet du canal de Suez. Cependant, en examinant les faits, et tout ce qui s'est produit depuis quarante huit heures, on doit croire que le gouverne ment, contrairement à ce qui a eu lieu l'an née dernière, se défendra vigoureusement. Néanmoins, si la majorité était contraire au ministère, et n'approuvait pas le résultat des négociations, le Cabinet abandonnerait sou projet et sortirait de la discussion très affai bli. t Jusqu'à il y a deux jours, on se deman dait si, en présence de l'opposition presque unanime du pays le gouvernement oserait môme soumettre à la Chambre le résultat des négociations, et l'on était disposé à croire qu'il reculerait devant cette iâ he ar due; mais, aujourd'hui, les informations que j'ai été à môme de recueillir me permettent de vous dire que le Cabinet n'abandonnera son projet qu'après une discussion à fond, au cours de laquelle il se défendra bien et très sincèrement ; il tâchera de faire accepter au Parlement le résultat des pourparlers. » En résumé, au lieu de céder sans discuter comme l'année dernière, le ministère, cette fois-ci, acceptera la lutte et ne se rendra qu'après avoir défendu ,sa position pied à pied. » Londres, le 8 juin : On lit dans l'Observer : a Si nous sommes bien exactement informés, le gouvernement anglais a déjà accepté en principe l'établisse ment d'un contrôle multiple en Egypte et la limitation de la durée de l'occupation. La discussion porte en ce moment sur la durée môme de l'occcupation et sur la composition du corps qui sera chargé d'exercer le con trôle. » ■ ! ». H L'Observer espère toujours que l'arrange ment ne sera pas conclu; mais, si ses prévi sions ne se réalisaient pas, il estime que le devoir du Parlement serait de le repousser sans se préoccuper des conséquences que cela pourrait avoir. F L'Observer croit qu'à la date d'hier les com munications échangées avec la France au sujet de la Conférence n'étaient pas arrivées à un point tel que M. Gladstone puisse répondre demain à la question posée par M. Bourke. Dans les communications qu'il a faites à M. Waddington, lord Granville lui a donné clairement à entendre qu'aucune décision ne sera définitive qu'après avoir été soumise à l'approbation du Parlement. Egypte. Le Caire, le 8 juin : Contrairement aux dernières nouvelles re-...