Extrait du journal

petites restrictions de consommation qui peuvent être utiles surtout comme symbole, mais qui ne sauraient exercer une influence décisive sur le sort du franc. Ce qu'il faut viser, c'est la diminution des importations. Tout le monde est d'accord là-dessus, mais il y a deux sortes d'importations. Les im portations de produits manufacturés et alimentaires ont toujours été regardées comme indésirables, au moins dans la me sure où elles concernent des articles que nous pouvons nous-mêmes fabriquer ou ré colter dans des conditions sensiblement équivalentes. Au contraire, les importations de matières premières nécessaires à l'in dustrie ont toujours été considérées comme un heureux signe, puisqu'elles dénotent une activité industrielle. Eh bien ! cette doctrine classique est aussi une des victi mes du paradoxe actuel. Certes, les im portations de matières premières indiquent que nous n'avons pas de chômage, que nos usines travaillent et qu'elles exportent. Tout cela est excellent; mais comment expliquer alors que le franc se déprécie et que le pays s'appauvrit malgré cet Uat de choses favorable ; C'est ce que le public se demande, et c'est ce qui le rertd sceptique aux'promes ses qu'on lui prodigue. Tâchons de mettre le doigt sur la plaie. Si le franc était reva lorisé ou simplement stabilisé, il n'est pas douteux que l'importation des matières premières et l'exportation des produits...