Extrait du journal
dant les maîtres du crime et des dangers de l'esclavage, c'est en essayant d'amener les possesseurs d'esclaves à renoncer à cette fa tale et sacrilège possession. Pour cela, ils ont fait des sociétés, ils ont publié des journaux et des écrits. Les possesseurs d'esclaves se sont irrités de cette œuvre de prédication; ils ont crié que cet apos tolat était un crime contré l'Etat, une trahison, un sacrilège; ils se sont assemblés, ils ont formé des comités de surveillance, ils se sont érigés en censeurs des écrits et Içs ont supprimés, en juges des personnes et les ont condamnées .u la mort ou au fouet, en bourreaux'mêmes, car ces sentences iliégales ont été exécutées, et tout cela , à la face d'une Constitution libre, dans un pays de ré publique et de démocratie! Dans un meeting de Charleslown, le 10 août 1835, « il est résoin qu'il sera déclaré aux citoyens des Etats du nord, des Etats qui n'ont pas d'esclaves, que ce n'est pas assez qu'ils manifestent par des paroles leur désapprobation des sociétés abolitionistes, mais qu'ils doivent employer leurs efforts les plus actifs, les plus zélés et les plus persévérans pour détruire ces associations, et supprimer cet esprit fanatique qui poursuit un bien imaginaire (la destruction de l'esclavage ) j sans s'inquiéter si ces entreprises ne doivent pas avoir pour premier effet l'inévitable destruction de la Confédération, » les Etats du Sud étant irrévocablement décidés à rompre l'union plutôt que de consentir à la plus légère modification de ce qu'ils appellent la base de leur état social, leur police domestique, leurs institutions particulières. Ils répètent plusieurs fois cette déclaration ou celte menace :« Tous les Etats à esclaves sont , dit la septième résolution du meeting, unis comme un seul homme, dans l'invariable volonté de maintenir leur droit et de défendre leur propriété contre toute attaque, quelle qu'elle soit, et en dépit des conséquencesV quelles qu'elles puissent èlre. » C'est ainsi qu'à chaque crise et à chaque difficulté les Etats du Midi menacent de se séparer des Etats du Nord et de rompre la confédération. C'est ainsi que la guerre civile est sans cesse à la porte de l'Union américaine ; car il n'est même pas à croire que la séparation puisse éteindre toutes les causes de haine et de colère qui l'auraient amenée. >,i Le meeting de Gharlestown ne se contente pas de ces menaces lancées aux Etals du Nord : il indique les mesures qu'il faut prendre pour brider les des .-bolitionisles. Ces mesures, c'est tout bonnement de suspendre à leur e'gard la liberté de la presse et la liberté,individuelle, et de les suspendre de la façon du monde la plus vexatoire et la plus inquisitoriale. Ainsi la cinquième résolution déclare que l'institution de la poste ne peut pas être convertie en instrument de propagation pour les écrits incendiaires des abolitionistes; que c'est le devoir du gouvernement fédéral de prendre des mesures pour empêcher que cet établissement ne soit ainsi prostitué. Ces mesures, c'est, dit un meeting de Norfolk, de soumettre la poste et les papiers qu'elle transporte à un comité de surveillance. Sur quoi, les maîtres de poste d'une grande partie des villes du Sud, prenant l'initiative de la censure que demandent les passions populaires, se sont investis, de leur autorité privée,...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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