Extrait du journal

Voici Pc texte du discours prononcé, hier, à Clermont-Ferrand, par le président de la Répu blique : La France a fait des sacrifices inouïs, avec ses alliés, pour obtenir la victoire et se sau ver elle-même en même temps que la civili sation. Si la bataille est terminée, la lutte ne l'est pas. La victoire n'est pas achevée, puis que la ruse et la fraude s'en disputent en core les fruits. La France peut, en voulant. Elle accomplit le testament de ses morts. Que la victoire lui donne ce qu'elle lui doit, c'est-à-dire au moins la réparation, des hor ribles dévastations dont dix de ses départe ments ont été saccagés. Elle veut être payée, non seulement parce que c'est une réparation légitime, mais parce qu'il n'y aurait pas de •paix, de justice et de droit. C'est le vaincu qui a déchaîné la tempête. Il refuse à ses vainqueurs, victimes de son agression, ce qu'il leur doit. Trois ans, les gouvernements de France ont, l'un après l'autre, avec une modération qui leur a été parfois reprochée, avec une patience que rien n'a lassée, tenté par des négociations avec les divers gouver nements de l'Allemagne, où tous les partis étaient représentés, d'arriver à la réalisation du traité de paix. Ces efforts ont échoué. Les négociations ont abouti au néant, et devant ce néant le, gouvernement de la France, in terprète fidèle des volontés du pays, a été contraint d'employer une autre méthode. En tre les négociations d'hier et la méthode de contrainte d'aujourd'hui, j'attends qu'on m'indique une procédure. Il n'y en a pas d'autre. La France a adopté celle-là avec ses amis belges. Elle est rentrée dans la Ruhr. La volonté de la France : se faire payer...