Extrait du journal
combattu dans cette salnlô bataille où -, avec l'aide du Dieu tout-puissant, elle avaitwaincu l'Autriche que nous avons humiliée jusqu'à terre; et nous avons tenu fermé encore lorsque attaqués par le géant russe, dans la conscience de fa jusiiee de noire cause, dans notre espérance en Dieu, et dans notre espérance, Milord, en les généreux senlimens de votre grand et glorieux pays, le défenseur naturel de la justice et de l'liuma nité par toute la terre. Mais c'est un fait accompli au jourd'hui, ce que la tyrannie avait commencé, la trahison l'a achevé; et abandonné de tous les côtés, mon malheureux pays a succombé, non sous l'effort irrésistible de deux grand empires, mais sous les failles, _et je puis le dire, par la trahison de ses propres en fans. » Puisse la Hongrie être l'unique victime., et puis sent les véritables intérêts de la paix, de la liberté et de la civilisation du monde n'être pas compris clans notre sort funeste! M. Françjs Pulsky, notre agent di plomatique à Londres, a reçu d'amples détails sur la cause de ce brusque et imprévu changement dans les affaires de la Hongrie, et il les communiquera à Votre Excellence, s'il vous plaît de le recevoir. » Et ce n'est pas mon antipathie pour l'Autriche, an tipathie bien justifiée cependant de la part de tout Hongrois, c'est une profonde conviction qui me fait dire que l'Autriche elle-même a plus perdu par sa vic toire acquise à l'aide de la Russie qu'elle n'eût fait par une transaction honorable à la suite de la défaite qu'elle avait si bien méritée. Tombée de sa position de puissance de premier ordre, elle a perdu son exi stence indépendante, elle est devenue l'instrument obéissant de l'ambition russe et de la volonté russe. La Russie seule a gagné à ce jeu sanglant: elle a étendu et fortifié son influence dans l'est de l'Europe, et déjà elle menace d'une manière effrajante, non sèulenieht l'intégrité?, Amis encore la base morale dé l'empire turc. Que Votre Excellence me permette île lui apprendre la condition révoltante que le gouverne ment turc, à la suggestion de la Russie, nous veut im poser, à nous, pauvres exilés du sol de la patrie. Moi, le dictateur de la malheureuse Hongrie, après avoir, je puis le jurer, rempli en bon citoyen et en honnête homme, et jusqu'à la dernière extrémité, mes devoirs envers mon pays, j'ai fini par n'avoir plus d'autre alternative que le repos de la tombe ou l'inexprima ble angoisse de l'exil. Un grand nombre nie mes frères en infortune m'avaient précédé sur le territoire turc, je les y suivis dans l'espérance qu'il me serait possi ble de passer de là en Angleterre , où, sous la protec tion du peuple anglais, protection qui n'a jamais abandonné les opprimés, je comptais trouver sur le sol hospitalier de votre heureuse île un lieu pour re poser nia tête fatiguée de tant d'orages. Mais même avec ce projet dans l'esprit, je me serais rendu à mon plus mortel ennemi plutôt que de causer aucun em barras au gouvernement turc, dont je connaissais trop la situation pour ne pas savoir le compte que j'en de vais tenir ; aussi ne voulus-je pas m'imposer en quel que sorte au territoire turc sans avoir auparavant fait demander si mes compagnons et moi nous serions reçus sans mauvaise volonté, si le Sultan voulait bien nous accorder sa protection....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - juéry
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