Extrait du journal

» pieds toutes les entraves sociales, » se font sauter la cervelle au dénoùment, » tout cela, sauf lé dénoùment, me plai » sait infiniment. A force de lire des for » faits, je me mis à en rêver ; à force d'en » rêver, j'aspirai à en commettre..., et je » m'écriai : Et moi aussi, je sërai le héros » de quelque drame brûlant et haletant. » Voilà comment Oscar crut devoir, un jour, adresser à une femme qui n'était pas la sienne un billet délirant qui finis sait ainsi : —Ce soir, à dix ' heures, dans, la grotte du parc, une minute de bonheur, ou je meurs ! A quoi il fut répondu : 0 Oscar, je t'attends ! Il faut convenir que le romantisme, comme on dit, a bon dos. Il n'y a .pas de crime ou de méfait social dont on n'ait ' voulu le rendre responsable. Voilà, par exemple, un imbécile qui ne sait pas vivre en paix dans le plus agréable ménage du monde, et c'est la faute au romantisme. Il n'y avait donc passavant l'avènement de la nouvelle école, de maris libertins, ni de femmes infidèles ? Gela m'étonnerait fort, et je crois bien qu'Eve dans le paradis n'a vait pas vu représenter Hernani ni là Tour de Nesles lorsqu'elle céda à la tentation de mordre à la pomme fatale. On peut remar quer, d'ailleurs, que Juliette « faisait connais » sance avec la littérature nouvelle » en même temps qu'Oscar ; par conséquent, en bonne logique, elle aurait dû, comme son mari, subir l'influence néfaste du ro mantisme, ou bien le romantisme n'est pour rien dans l'affaire. J'ajouterai qu'en l'année 1842, qui est la date de la pièce, la « littérature nouvelle » avait jeté son feu ; les esprits étaient bien calmés, et l'on n'é crivait plus guère de ces drames où, « après avoir foulé aux pieds toutes les \ y entraves sociales, le héros se faisait sau- i...