Extrait du journal

[DE NOTRE CORRESPONDANT] Berlin, le 8 avril. L'entente entre les partis de gouvernement n'a pas été facile. Il s'agissait de savoir au moyen de quelles compressions le budget de 1929-1930 pourrait, être équilibré. Vingt-sept millions d'économies ont été réalisées sur le budget de l'armée. Les populistes ont fini par y consentir. Mais les socialistes ont dû, de leur côté, faire plus d'une concession. Leur ministre des finances a renoncé, pour s'assu rer les suffrages d'une quinzaine de députés bavarois, à une surtaxe qui, appliquée à la consommation de la bière, eût assuré une re cette supplémentaire de plus de 150 millions. II a renoncé à l'accroissement de l'impôt sur le capital et les successions, au dégrèvement des revenus moyens. Il a été seulement con venu que tout « allégement » éventuel qui serait obtenu à Paris serait consacré à un abaissement de l'impôt sur le revenu et de la taxe sur le sucre. Tel qu'il se présente, le compromis fiscal qui doit faciliter la for mation d'un Cabinet plus large et plus ferme est une assez grosse épreuve pour le parti socialiste. Il n'aurait pas été conclu si la situation n'avait pas été si sérieuse. N'ou blions pas, en effet, que le "Reichstag, élu en mai, n'a pas été capable pendant neuf mois de constituer un gouvernement vraiment via ble.. Il fallait en finir....