Extrait du journal
Comment' retenir à la campagne l'enfant du paysan"? Tout le,monde comprend la nécessité de le faire, tout le monde en étudie les moyens. De ce concours de bonnes volontés sortira, .on peut l'espérer, non pas une solution à un problème qui n'en: comporte pas d'nbsolu'e, mais un cou rant d'idées favorable à l'agriculture, à la vie rurale, à la terre nourricière, point de départ de toute industrie et de toute civilisation. Une revue très attentive aux grandes questions de morale sociale, l'Education, se demande quel rôle l'école pourrait jouer dans cette campagne d'utilité publi que. Elle cherche et suggère comment elle pourrait s'adapter à la vie rurale. L'objet à atteindre est, double: faire aimer à l'enfant de nos campagnes le milieu où il vit, en le lui faisant mieux connaître et comprendre; donner au futur cultivateur les connaissances générales et profession nelles qui lui faciliteront sa tâche et la rendront plus rémunératrice. L'école primaire n'est pas une école d'apprentissage. Elle doit d'abord donner à tout enfant un minimum de connaissan ces : générales, qui est le même à la ville qu'au village. On peut cependant, même au cours de ce premier stade, qui va jus qu'à 12 ans, jusqu'au certificat d'études, créer une ambiance géorgique en choisis sant judicieusement les lectures; les sujets de devoirs et de problèmes. On le peut davantage dans le stade suivant, de 12 à 14 ans. L'Education pense qu'on devrait iriême aller au delà, qu'on pourrait jus qu'à 18 ans donner un complément d'édu cation populaire, plus utile et plus attirant que les cours du soir actuels et mieux en rapport avec les besoins de la région. C'est là que les champs d'expérience, la connais sance. des bêtes et des plantes nuisibles se raient à leur place. 11 va sans dire que, ■dès,-le deuxième stade, des dispenses de scolarité seraient prévues pendant la sai son des grands travaux agricoles. Pour le troisième, il ne pourrait s'agir que d'un ou deux après-midi par semaine, et seule ment pendant la morte saison agricole, du 15 novembre au 15 mars par exemple. Pour ne pas surcharger l'instituteur, on supprimerait la classe normale du premier échelon les après-midi où aurait lieu la classe des adultes. On pourrait aussi abréger d'une derpi-heurc, pendant cette même période d'hiver, la classe du soir d'une façon générale, car c'est beaucoup que de demander six heures d'attention, ou tout au moins dé silence, à des bam bins. Aie surplus, quand les jours son* courts, les enfants, des hameaux rentrent chez eux de nuit par temps souvent mau vais, ce qui n'est pas non plus très , dési rable....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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