Extrait du journal

Français traqués par l'ennemi. Bornons nous à rappeler qu'il arracha littéralement au peloton d'exécution un grand nombre de patriotes dont le seul crime était de servir leur pays. Il fit rentrer dans leurs foyers des mil liers d'ouvriers déportés en Allemagne. Au moment des grandes évacuations des populations françaises, il prit celles-ci sous sa protection, s'attachant à rendre leur calvaire moins pénible. Enfin, lorsque l'heure de la débâcle sonna pour les armées allemandes, ce fut encore le marquis de Villalobar qui inter vint pour sauver les charbonnages de la destruction, permettant ainsi à la Belgique de conserver intact un des principaux élé ments de sa renaissance économique. En diplomate avisé, le marquis 'de Vil lalobar sut toujours tirer le meilleur parti dés circonstances, alliant la souplesse à 'la fermeté, sachant aussi parler, quand il le fallait, le seul langage que les Allemands; comprenaient vraiment : le coup de poing; sur la table. . Après la guerre, le marquis de Villa lobar avait été comblé d'honneurs. Les grandes villes belges avaient organisé des manifestations de réconnaissance et lui avaient conféré le titre de citoyen. D'au tre part, le gouvernement espagnol lui avait proposé à plusieurs reprises un poste plus important que celui qu'il occupait. Le marquis de Villalobar avait refusé ces offres, préférant vivre dans cette Belgique qu'il aimait, pour laquelle il avait lutté et où il ne comptait que des amis. C. BREISDORFF. Bruxelles, le 10 juillet....