Extrait du journal

D'après ce qu'on rapporte, M. Thomson, le ! rapporteur du budget, est non seulement en tré dans les vues du ministre, mais encore il a formulé, en termes très nets, le programme que la commission qu'il représente recom mandera au Parlement : « Remplacer les uni tés qui vont disparaître et s'en tenir là. » In contestablement, la formule est simple, mais tient-elle compte des conditions dans les quelles se trouve notre flotte de guerre ? C'est ce que nous allons examiner brièvement. Remplacer unité par unité semble indiquer que nous n'avons à nous inquiéter ni des accroissements des marines étrangères, ni de l'état réel de notre flotte de combat. Mais, pour le moment, laissons de côté les marines étrangères afin de ne iflous occuper que de la nôtre'. Nous avons des cuirassés en bois qui figurent encore dans nos escadres et qui portent même des pavillons d'amiraux; sur ceux-là l'accord est fait : leurs jours sont comptés, ils disparaissent, on les remplacera; mais est-ce que, par hasard, l'on croirait que les navires qui font partie de nos formations de première ligne remplissent toutes les con ditions qu'on réclame aujourd'hui des bâti ments de combat, qu'ils ne se démodent pas, eux aussi? Si on le croit, on se fait de dan gereuses illusions et nous ne saurions trop nous élever contre ces idées....