Extrait du journal
Certes, quelques contradicteurs peuvent objecter : « Que nous parlez-vous d'il y a cent ans ! Il y a beaucoup plus de temps que cela que la joie des foules a disparu de chez nous ! Il faut remonter au dix septième siècle, pour le moins... » J'y con sens. Toutefois pourquoi tant d'exclama tions, de lamentations, semées en d'innom brables chroniques, semblent-elles mener le deuil de « la vieille gaieté gauloise » ah ! ce cliché, nous l'aura-t-on servi ! en nous vantant le bal Mabille, le temps de Gavarni et de ses lorettes, et jusqu'aux réjouissances fort dégrafées de la Cour tille, sans omettre les fuites vespérales vers Robinson, ou, plus près dé nous, les « parties de plaisir » contemporaines du monocle d'Aurélien Scholl et des contes d'Armand Silvestre ? Le passé a-t-il donc une magie qui n'est pas seulement celle dont la mélancolie des jours révolus et le prestige des ruines le pare ? La gaieté ne saurait-elle être enviable et souveraine que si les échos en sont enfermés dans quel que décor historique et semi-légendaire ? Pourtant, si je réfléchis sur ces points, et surtout si je poursuis mes recherches, mon embarras ne fera que croître car, au cours des mêmes années de la décade de 1840, voici que je découvre bien d'autres « cho ses vues » : « La promenade du bœut gras, qui a lieu le dimanche, le lundi et le mardi gras, excite toujours au plus haut point la curiosité publique. Cette année, plus peut-être que les précédentes, les ha bitants des communes voisines étaient joyeusement accourus à Paris. Une troupe de marchands d'imprimés criait à tue-tête, en s'esclaffant: « L'ordre et la marche du » bœuf gras, cinq centimes !» Ai-je affaire, cette fois, à un folliculaire complaisant ? Voyons ailleurs: « Les rues, les boule vards, sont encombrés de curieux, qui at tendent avec impatience, qui interrogent...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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