Extrait du journal

»M. de Belcasteldemande l'urgence; on vote pour la première fdis dans la journée, en se divisant, et la Chambre parait littéralement coupée en deux. Deux épreuves sont déclarées douteuses ; à la troisième, le bureau décide que l'urgence n'est pas déclarée, à la majorilé de 4 voix contre 2. Il y a un peu d'agitation et quelques réclamations. Il est certain qu'une grande partie de l'Assemblée et des tribunes attendait une décision contraire. Il n'en est pas moins vrai que le bureau, mieux placé que personne pour voir, n'a pas dû se trom per et que sa décision ne peut et ne doit pas être révoquée en doute. Mais c'est égal : la question est jugée ; car il parait " évi dent que si l'Assemblée est appelée à se divi ser, elle se séparera en deux parties à peu près égales. Or, une question constitutionnelle ne peut être décidée à la majorité de faveur de quelques voix. » Vous verrez que tout finira par une entente comme d'habitude, car rien n'est possible sans la droite et le centre, dont on ne viendra pas à bout. En attendant, ces deux fractions de la Chambre ont réussi encore (et ce n'est pas la première fois) à éviter une crise au pays par leur sagesse et leur modération. Mais quelle admirable Chambre, et quelle erreur de ne pas lui conserver ses pouvoirs intacts ! Heureusement que ces pouvoirs sont même accrus par la séance d'aujourd'hui. Car touteâ ces motions, en s'annulant l'une l'autre, n'ont conservé qu'une seule vertu : celle de rendre la Chambre constituante. C'est la gauche qui l'a voulu. »...