Extrait du journal
pour lesquels une pareille invention devrait n'être qu'un jea. ■ W!.-. ■* Quand celte condition d'une vitesse forcément modé rée sera fidèlement remplie, si d'ailleurs les machines çt les voitures sont solidement construites et bien entrete nues, et par exemple si les essieux sont soumis à un exa men périodique, si le matériel est en quantité suffisante, même pour les besoins extraordinaires, si les employés sont bien choisis et convenablement rétribués, alors, et seulement alors, le public pourra en toute tranquil lité se confier aux chemins de fer. C'est eu ce sens que l'administration doit interpréter son mandat de haute surveillance. Des précautions minutieuses, des règle mens taquins, hérissés de détails, tracés par des hommes étrangers au maniement des chemins de fer, compro mettraient les voyageurs au lieu de les servir, quelque légitime et honorable que fût le sentiment qui les au-, rait dictés. Il y a une garantie qui malheureusement ne peut être formulée en projet de loi, ni mise sous forme de règle ment d'administration publique, mais que pourtant il est donné de réaliser au gouvernement et aux Cham bres. Il faut qu'une Compagnie chargée d'un service public aussi important soit dans unê situation prospère. Ce n'est qu'alors, ea effet, que le matériel pourra être tenu en parfait état, et d'une abondance suffisante même pour les cas les plus extrêmes; ce n'est qu'alors que le personnel pourra être capable et dévoué. Nous parlons ici en termes généraux ; nous repoussons toute appli cation de nos paroles aux Compagnies existantes; nous protestons surtout de toutes nos forces contre l'idée de toute allusion à ce qui s'est passé le S mai. Cela posé, qui ne comprend qu'une Compagnie dont les affaires seraient mauvaises, ne pouvant renouveler ni accroître son matériel, au lieu de mettre au rebut les machines et les voitures hors de service, les emploierait faute de mieux aux jours de circulation inusitée, dans ces so lennités qui mettent en branle toute la population pari sienne, et les admettrait même dans le service courant? Qui ne voit qu'elle essaierait de suppléer à la quantité de ses locomotives et de ses wagons en imprimant aux convois une rapidité exagérée? C'est pour cela qu'il faut ou que l'Etat exécute lui-même les chemins de fer et les administrer pour son compte, ou qu'il place les Compagnies dans des conditions de succès. Nous sommes dans cette alternative ; il faut se prononcer pour.l'un ou l'autre de ces termes. Hors de là, il y»■ péril pour tout le monde, sans profit pour qui que c» soit....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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