Extrait du journal

très petit nombre, c'est-à-dire les républi cains exaltés s'évertuaient à démontrer que les députés élus le 8 février n'avaient tout juste que le droit de décider la con clusion de la paix ou la continuation de la guerre et qu'ils devaient se retirer aussitôt leur décision prise. D'autre part, dans le camp le plus opposé, on tenait beaucoup à ériger l'Assemblée en une Constituante chargée de décider la question de la forme définitive du gouvernement et de faire en même temps toutes les lois organiques qui devront accompagner la Constitution nou velle. M. Thiers' prend et fait prendre à l'Assemblée une position meilleure et plus sage : « Vous, les souverains, dit-il aux dé putés, par un acte de sagesse que j'estime, que j'admire et que j'honore, vous avez dit : Non, nous ne serons pas constituansl Cela n'implique pas le renoncement à une par tie de votre pouvoir, seulement vous le réservez. Conservant toute l'étendue de votre souveraineté, vous vous êtes dit : Nous ne ferons que ce qui est urgent; au lieu de constituer, nous nous contenierons de réorganiser. Vous vous êtes dit que si vous vouliez constituer, vous vous divise riez à l'instant même, tandis que sur le terrain de la réorganisation du pays vous êtes tous d'accord. » Rien n'est plus sage et plus politique qu'une telle solution de la question. Espérons qu'une fois l'Assemblée transférée à Versailles, cette réorganisation si nécessaire s'opérera vite. Le secrétaire de la rédaction, P. DAVTD....