Extrait du journal

On écrit de Madrid, en daté du 6 mars : « L'Etat de siège n'existe pour ainsi diré que de nom; aucuhe mesure de rigueur n'est adoptée par les autorités. Le public semble s'accoutumer à ' cet état de choses qui cessera aussitôt après la constitution définitive des Certes. L'état exceptionnel de la capitale n'a pas empéché la po pulation de se livrer avec upe rage vraiment insolite à tous les plaisirs carnavalesques. » Un soin sérieux préoccupe le gouvernement qui, par la voie des journaux, vient de demander aux capitalistes des avances de 43 millions et demi de réaux, nécessaires pour faire face aux besoins les plus urgens de la guerre. L'armée d'Espartero, d'après des calculs positifs , a coûté au pays , pendant l'année 1839, 780 millions de réaux. L'unique moyen de mettre un terme à ces charges écrasantes est d'amener par tous les efforts et sacrifices possibles l'issue de la guerre civile. Il faut espérer que l'appel fait par le gouvernement sera entendu. Les ressources du pays sont immenses. Les produits agricoles, depuis un certain nombre d'années, ont presque doublé. La banque de Saint-Ferdinand, ' dont les actions sont do 400 piastres fortes, est en voie de •prospérité. Pendant l'année 1839, elle a réalisé 17 pour 100 de bénéfice; 11 ont été distribués aux actionnaires, et 6 restent comme fonds de réserve entre les mains des direc teurs. Lé cours des actions do cet établissement a beaucoup monté : les actions, qui étaient à 90, sont aujourd'hui à 115 piastres. »...