Extrait du journal
demande au débotté à M* de Nemours le droit de passer dans sa chapelle avec M 11" Char lotte. Ils y sont à peine que voici Jeanne, la sorcière et la maudite, harcelée et traquée par les chiens comme une bête fauve, qui se jette au milieu de cette maison princière. Ali ! malheureuse ! Et tout de suite elle raconte, dans une tirade aussi longue que le récit de Théramène, qu'elle était belle et jeune et pauvre ; un seigneur l'a vue, il l'a séduite, il l'a déshonorée, il l'a abandonnée au mo ment où elle allait être mère : « Un jour, comme je revenais des champs, je trouvai le berceau vide... on m'avait volé mon fils!... on l'avait tué peut-être!... Ali ! Madame! vous avez raison !... les hommes sont médians, bien médians!... » Certes, dans ces cris misérables, dans ces habits que le fouet a déchirés, nous vojlà bien loin des iongs longs voiles de Phèdre et de ses plaintes si touchantes ! Que ces vains ornemens, que ces voiles me pèsent! Quelle importune main, en formant tous ces nœuds, À pris soin; sur mon front, d'assembler mes cheveux? . 0 langue divine ! enchantemens athéniens, qu'êtes-vous devenus?... Passons, s'il vous plait, au troisième tableau : « Un carrefour de forêt. Trois grands chênes ombragent le théâtre; à droite, la cabane de la sorcière'; soleil couchant. » Dans ce carrefour, le jeune Urbain, le ! nouveau marié, vient pour se battre en duel avec un ennemi de M. le duc de Guise, et, .chose étrange, il est blessé d'un grand coup d'épée à travers le corps. Bref, ce jeune homme est perdu si Jeanne la sor cière ne lui vient .en aide. Or, la sorcière liait d'instinct ce jeune homme; en vain les amis d'Urbain la prient et la. supplient de le sauver : Non, dit-elle ; il est le fils de celui qui m'a perdue. A la fin cependant le propre médecin du foi, Miron, souffle aux oreilles de la sorcière une promesse de lui rendre son fils, ce fils volé dans son...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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