Extrait du journal

« C'est une lpi pour les pauvres que nous faisons », a dit hier, au Sénat, M. Goy, au sujet de la taxation, dont on a repris la discussion. Et, certes, c'est une croyance répandue même à la Chambre Haute, une sorte de foi mystique en une mesure qui, en réalité, aura des effets complètement opposés à ceux que l'on en attend. Non, dirons-nous, ce n'est pas une loi pour les pauvres que celle qui doit aboutir à deux résultats : ou de taxer trop bas les produits, de raréfier leur offre et de causer la disette, ou de les taxer trop haut et de faire payer plus cher que les prix les conditions actuelles des produits de pre mière nécessité. Dans ces deux cas, ce seront les pauvres qui pâtiront de la loi. Les médicastres sociaux continuent de soigner des symptômes. Leurs ar guments sont que les consommateurs font entendre des doléances et que l'âpre...