Extrait du journal

i M. Koch et ses collaborateurs ont exa- i miné treize cholériques et dix cadavres.'! La maladie était indubitablement le cho | léra asiatique. Contrairement à ce que l'on observe dans les autres affections in fectieuses, le sang, le poumon, la rate, les reins, elc.i fte présentaient rien d'a normal. Au contraire, l'intestin conte nait un nombre incalculable d'organismes les plus divers et ses parois renfermaient constamment un; microbe spécial ayant beaucoup d'analogie avec le bacille de la morve. Le microbe envahit les glandes muqueuses et pénètre même quelquefois dans la musculature de l'intestin; il s'in stalle particulièrement dans la partie in férieure de l'intestin grêle. Ce n'est pas la première fois que M. Koch constate la présence de ce ba-, cille ; il l'avait rencontré déjà l'année der nière dans les intestins de cholériques provenant, des Indes ; mais ces microbes avaient pu envahir la paroi intestinale après la mort, et le savant de Berlin n'y attacha pas grande importance. Cette fois, les autopsies ont été faites aussitôt après le décès, et il est évident que la présence des bactéries observées coïncident bien avec la maladie. On peut aussi en inférer que le choléra égyptien est bien de même nature que le choléra asiatique. L'un vient de l'autre, et l'invasion de l'Egypte par le choléra d'Asie se trouve par cela même démontrée. 11 restait" à savoir si le bacille trouvé par M. Koch était bien le microbe du choléra, le véritable agent infectieux. ■ M. Koch avait eu soin d'emporter de Berlin cinquante souris—selonThiersch et Burdon-Sanderson, les souri 3 contracte raient fort bien lecholéra ;—il prépara des cultures, et tenta d'inoculer le microbe ; mais les souris berlinoises se montrèrent toutes réfractaires à la contagion. On remplaça les souris par des singes dont la réceptivité était probable, car ils con tractent assez facilement aussi la variole...