Extrait du journal

Le monde parlementaire semble surpris aujourd'hui des conséquences d'une entre prise qu'il a voulue. Il ne peut plus cepen dant échapper au développement logique 'de l'initiative qu'il a prise délibérément. Nous en parlons d'autant plus impartiale ment qu'en principe nous ne sommes pas partisans des commissions d'enquête. Quand la Chambre a décidé la nomination 'd'une commission, nous avons exprimé no tre opinion. C'est l'opposition radicale et Socialiste qui s'est obstinée; c'est elle qui a fait campagne, pour des raisons de partis; c'est elle qui a imposé l'enquête. Telle est l'origine de l'affaire. Il n'y a pas à y revenir. La Commission d'enquête a travaillé, et elle a pris tout de suite beaucoup d'auto rité. Elle a révélé des choses que nous n'aurions jamais apprises sans elle. Elle a été méthodique et active. Elle a résisté à toutes les tentatives de ceux qui auraient volontiers paralysé ses efforts. Elle est deVenue, par la force des choses, un .vérita ble pouvoir. Aujourd'hui il y a bien des gens qui trouvent ce pouvoir gênant et qui voudraient bien en finir avec lui. Ce serait ajouter un scandale au scandale qu'il s'agit 'd'éclaircir. Ce serait couvrir les irrégula rités par l'injustice. Il est impossible de ne pas aller jusqu'au bout, et, si l'on veut notre avis, la Commission d'enquête est fort loin d'avoir terminé sa tâche. Le Parlement est donc condamné, même si ce n'est pas son goût, à subir toutes les conséquences de son acte initial. Il a voulu une Commission d'enquête. Il l'a. Nous lui...