Extrait du journal

Nous avions hésité jusqu'à présent à considérer comme authentique une lettre que l'on prétendait avoir été adressée par l'impératrice , veuve de Napoléon « 111, à un évêque de France, bien que cette lettre eût été publiée d'abord par un journal possédant, de ce côté-là, un caractère offi ciel. Nous aurions voulu pouvoir conser- j ver ce doute, afin de pouvoir en même temps conserver les égards que réclame le malheur, même quand il n'est pas immé rité. Ne voyant venir aucune rectification, nous sommes obligés de tenir pour vraie celte singulière pièce, et nous nous de mandons quels peuvent être les conseillers assez maladroits pour avoir dicté à celle qui fut la souveraine accidentelle de la France une semblable légèreté. L'impératrice reproche à M. l'évêque de Troyes d'avoir interdit de faire des prières pour le repos de l'âme de l'empereur, ce qui doit être nécessairement inexact. Si ceux qui entourent et conseillent la veuve de Napoléon 111 avaient su ce que c'est que des prières, ils ne lui auraient point fait commettre une pareille confusion. L'Eglise ne refuse jamais de prier, même pour les coupables, surtout pour les coupables ; et le reproche s'adresse d'autant plus mal à M. l'évêque de Troyes que ce prélat est connu comme un des plus doux et des moins bruyans de l'Eglise de France. Ce qui est vrai, d'après les explications survenues, c'est que M. "l'évêque de Troyes, dans la plénitude de son droit, et respon sable de la police de son église, aurait re fusé de laisser transformer sa cathédrale...