Extrait du journal

IL , PARIS, Isoctobre. . .. Les personnes qui viennent d'Espagne assurent qu'on y voit dix fois plus d'argent français que de piastres. Il paroît que , plein de modestie, M. le ministre des finances ne se vante pas de tous les sacrifices pécuniaires qu'il fait pour l'Espagne.Comme la G oadiana qui coule sous terre pendant quelques lieues , les canaux dans lesquels le superflu de notre or s'écoule ne doivent pas tous être visibles aux yeux profanes des pairs, des députe's , des citoyens. Ce sont des secrets que le correspondant privé lui-même ne révèle pas aux badauds de Londres. Il est, à côté de cette heureuse abondance de nos pièces de 5 fr. et de 20 fr. sur les bords du Tage , un autre fait qui ne flatte pas autant l'orgueil national. C'est le peu de progrès que font la pacifi cation et l'organisation intérieure de l'Espagne. C'est évidemment de. ces conditions que dépend le rapprochement si désirable du terme de l'évacuation. Les journaux ministériels ne disent pas un mot qui puisse éclairer l'opinion , et qui puisse faire entrevoir la fin de ces énormes dépenses. Comment se fait-il que le ministère d'qn Roi si justement respecté n'ait pas obtenu la moindre influence, ni les conseils des roya listes espagnols . ni sur l'esprit des constitutionnels? Apparemment,...