Extrait du journal

Les ouvriers beiges et l'alliance des modérés et des progressistes La situation électorale se dessine à Bruxelles : si on n'a pu réaliser la triple alliance rêyée entre les fractions du parti libéral, la Ligue modérée et l'Associa tion progressiste ont définitivement si gné le traité que nous avons analysé ici môme, et qui était pour les deux parties un véritable sacrifice aux exigences élec torales. Ce résultat n'a d'ailleurs pas été obtenu sans peine; on sait que le comité de l'As sociation, cédant à son amour secret pour les ouvriers socialistes, qui ont fait dès l'abord le plus mauvais accueil au traité, l'avait rejeté; il a fallu tous les efforts des chefs de l'Association, MM. Janson et Péron, pour éviter que le vote du comité ne devînt un fâcheux précédent et obtenir de l'assemblée plénière la ratification qu'il avait refusée. Ces infatigables cour tiers de l'alliance doivent sortir terrible ment essoufflés de ces laborieuses né gociations. S'efforçant de faire le pont entre doctrinaires et ouvriers, profondé ment antipathiques, ils étaient rejetés des uns aux autres comme la balle.Jls ont d'abord eu un mal extrême à faire accep ter aux modérés l'idée d'une alliance avec les ouvriers, et, quand ils sont allés en parler à ces derniers, ils ont été verte ment éconduits : on leur a déclaré que les doctrinaires étaient excommuniés...