Extrait du journal

PARIS, 16 DÉCEMBRE. Des nouvelles récentes de Constantinople annoncent que le gouvernement turc, après avoir soumis àla ré forme tous les élémens de l'administration intérieure de l'Empire, est àla veille de conclure, avec toutes les grandes puissances de l'Europe, un traité qui établira , sur de nouvelles bases vraiment libérales et non moins avantageuses pour les étrangers que pour les nationaux, les rapports commerciaux des i urcs avec les Francs. Ces nouveaux efforts pour régénérer l'Empire ottoman, pour le faire participer, lui aussi, aux améliorations matérielles vers lesquelles un instinct surnaturel pousse aujourd'hui tous les peuples, attestent, chez le Sultan Mahmoud, une tendance non moins marquée vers les réformes pacifiques que celle dont il a fait preuve pour les réformes où le glaive joue le premier rôle. Elles font beaucoup d'honneur au ministre des affaires étrangères de la Porte, Resebid-Bey, et au prince Vogorides qui a représenté la Porte avec un rare bonheur dans ces diffi ciles négociations. Disons aussi que ce traité créera de beaux titres à la reconnaissance de l'Europe entière en faveur de la diplomatie française. On sait qu'en signant les traités avec la Porte, traités connus en Orient sous le nom de capitulations, chaque nation européenne avait stipulé un tarif temporaire de douanes par lequel les commerçans n'étaient soumis, en apparence du moins, qu'à un droit de 3 pour 100. Ces traités, conclus à des époques différentes, amenaient pour le tarif des douanes des échéances différentes^aussi,...