Extrait du journal

I réparations est parfaitement apte à admi nistrer les ressources que M. Stresemann nous fait envisager, si. elles, sont décidé ment reconnues valables. Elle a tous les pouvoirs nécessaires et on ne voit pas en vertu de quelle suspicion on lui dénierait la capacité voulue. On va encore reprocher au gouverne ment français de se montrer « intrai table », alors qu'au contraire il est presque seul à se tenir , sur le .terrain des traités. Voici bientôt cinq ans que la guerre est finie. Est-il raisonnable de nous taxer d'intransigeance alors que nous avons jus qu'ici patienté, consenti toutes les conces sions, accordé toutes les réductions de notre créance sans avoir jamais reçu en échange aucun versement appréciable ? M. Stresemann ne s'étonnera pas d'une défiance qui serait encore plus forte et plus cassante chez ses compatriotes s'ils étaient à notre place. Nous ne mettons dans ces questions ni amour-propre ni désir de plastronner. Le pays est unanime dans son double besoin de sécurité et de réparations. M. Poincaré en est l'inter prète incomparablement éloquent, mais tout autre parlerait de même. Nous tenons des gages, nous avons mis beaucoup de temps avant de. nous décider à,entrer dans cette voie, nous n'avons aucun' orgueil pour l'avoir fait, mais les gages que la mauvaise foi de notre débiteur nous a contraints à saisir, nous les garderons jusqu'à ce que nous ayons obtenu une satisfaction substantielle. A. À.-P....