Extrait du journal
tendait les confessions des élèves dans une chambre. Dans le but d'inspirer aux enfans une idée plus relevée et plus de respect pour ces pratiques de piété, j'ai cru devoir exi ger que ces exercices se fissent à la chapelle. M. le princi pal , qui déjà partageait ce sentiment, a favorablement ac cueilli cette demande et les élèves de s'y soumettre sans mot dire. Ayant à ma disposition les clefs de la maison, je vais, quand bon me semble, surveiller les dortoirs au mo ment où les enfans se couchent, comme aussi pendant leur sommeil. Je dois faire observer ici que cette surveillance n'est du reste qu'accidentelle, puisque chaque dortoir est surveillé par un ou par plusieurs maîtres d'études qui ne quittent jamais les élèves, et qui ont leur lit auprès d'eux. Il y a là, comme dans tout l'établissement, une discipline et un ordre qui attestent du zèle, de la sollicitude et de la vigilance active et énergique du chef de la maison. » Après un mois de séjour ici, autant qu'il peut en juger, et on est bien vile au courant des usages et des habitudes d'un collège, l'aumônier soussigné peut, en toute vérité , rendre justice à M. le principal, et certifier qu'il lui a sou vent entendu exprimer ses craintes sur sa responsabilité à l'égard des enfans qui lui sont confiés, comme il lui a ma nifesté le désir qu'il avait de les voir marcher constam ment dans la bonne voie, et qu'il fait chaque jour ce qui dépend de lui pour réaliser un vœu semblable. Voir les enfans se conduire religieusement et faire de grands pro grès dans leurs études, voilà toute son ambition. »_ Dans l'intention d'utiliser ma présence partout où l'oc casion pourra s'en présenter, je me propose d'accompagner les élèves dans leurs promenades. M. le principal m'a re commandé de prendre mes dispositions et mes arrange mens pour les exercices religieux de manière à ne pas dé ranger les heures consacrées aux classes : autant pour le bon ordre que dans l'intérêt du succès des études, j'ai dû consentir bien volontiers à une aussi juste réclamation. ». L. F. VINCENT, prêtre. » Sur le vu de cette lettre, voici ce qu'à sou tour M. l'évêque de Châlons écrivait à l'aumônier : « Gbàlons , le 28 mars 1843. V » Monsieur l'aumônier, » Rien de plus satisfaisant et de plus propre à nous con soler que le compte que YOUS me rendez du bon état où se trouve, sous les rapports religieux, le collège de Vitry. Je vois que, par vos soins et grâce à la coopération de M. le principal, le bien se fera dans cet établissement, et que vos élèves y trouveront le double avantage de se for mer à la science et à la piété , d'y devenir des sujets sages et instruits , réglés dans leurs mœurs, qui feront la joie , l'honneur des familles, et auprès de qui leurs maîtres trou veront la récompense qu'ils ambitionnent surtout, et qui consiste à leur inspirer le goût et l'habitude de la vertu. M. le curé de Vitry conçoit les mômes espérances, et il se félicite de vous avoir pour collaborateur pour cette partie de son troupeau qui lui est bien chère aussi, et à qui il se plaira à donner en toute rencontre des mar ques de son affection. Après l'éloge que faisait de votre personne Mgr l'évêque de Saint-Claude , j'ai jugé parfaite ment inutile d'écrire à votre sujet et de lui demander de nouvelles explications. Je m'en suis parfaitement tenu à ce qu'il dit, et chaque jour me convainc, depuis que vous êtes avec nous , que des louanges si bien méritées ne seront jamais démenties. ; » Pour répondre aux demandes que vous me faites, pour ce qui est du service religieux dans votre chapelle, je vous autorise à y conserver le Saint-Sacrement, en y tenant une lampe allumée , ce qui peut se faire à peu de frais ; comme aussi de donner la bénédiction avec le saint ciboire, le dimanche et une fois dans la semaine , selon vos pieux désirs. On serait édifié d'entendre vos bons jeunes gens chanter eux-mêmes dans ces circonstances les louanges du Seigneur; sa présence au milieu d'eux serait un motif puis sant de se conduire et de se tenir toujours dans la chapelle avec un profond respect. Que de grâces et de bénédictions sont attachées à cette divine présence ! » Qu'il y ait d'ailleurs ce qui convient, ce qui est décent pour le service divin; que tout soit tenu dans le plus grand ordre, et proprement, si l'on ne peut faire davantage. Je suis bien sûr que vous avez déjà pourvu à tous les hesoins. Nous touchons à la fin du carême ; ce seront pour vous et M. le principal quelques assujétissemens de moins. J'ai regretté de ne pouvoir accorder les adoucissemens que l'on avait demandés ; mais j'ai craint que de telles concessions...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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