Extrait du journal

Tomtny en permission A rencontrer partout sa franche et cor diale ligure, on ne se douterait guère qu'il obtient difficilement de venir à Paris. Il faut se rappeler que les soldats britan niques se comptent par millions, qu'aucun d'eux, sous aucun prétexte, n'est admis à repasser le détroit s'il n'est blessé, malade ou appelé là-bas par le service, pour se rendre compte que ces hôtes sympathiques, qui semblent si nombreux, ne représentent qu'une infime partie de la formidable armée qui se bat ou qui s'entraîne en France. Ces quelques milliers de voyageurs sont de rares privilégiés. Le commandement anglais accorde peu de permissions; il en donne très peu pour Paris. Avant de quitter le front, les per missionnaires subissent un examen de santé; on s'assure avec soin qu'ils n'em portent pas de vermine ; on les baigne et on les vêt à neuf. Dans la grande ville in connue où ils n'ont point de famille, que vont-ils devenir? La colonie britannique de Paris a voulu leur épargner l'ennui et le péril de se sentir perdus. Au lieu de les laisser à l'abandpn, en proie aux propa gandistes de défaite qui ont longtemps pul-...