Extrait du journal
La mort de Yung-Lu, grand secrétaire en Chine, et la nomination de son successeur, le fameux prince Tching, ont rappelé l'attention, ainsi que d'autres événements intérieurs ou internationaux, sur la situation en Chine. Nous ne disons pas sur les « affaires de Chine », cette expression ayant été surtout appliquée à la dernière insurrection des Boxeurs, laquelle appartient désormais au passé. Mais cela ne veut pas dire que tout aille pour le mieux dans le plus heureux des empires célestes, et que ceux qui avaient rêvé d'une ère nouvelle en Extrême Orient, comme conséquence de la grande commotion d'il y a trois ans, soient sur le point de voir leurs rêves réalisés.- C'est plu tôt une note attristée et peu optimiste qui •ca ractérise les correspondances de Chine, surtout celles qui sont adressées aux journaux anglais,; et notamment au Times. Néanmoins, et sans contester l'authenticité dés faits que rapportent les auteurs de ces correspondances, on pèut se demander s'ils ont raison d'y trouver un motif de voir l'avenir aussi fort en noir qu'ils le font. Pour apprécier sainement la situation et ne. pas aller de déception en déception, il faut ne pas perdre de vue dans quel esprit les puissan ces européennes, auxquelles s'étaient joints le Japon et les Etats-Unis, avaient entrepris leur grande croisade contre la Chine. Leur intention n'était nullement de vivifier ce vieil empire ver moulu, de le tirer de sa léthargie, de le faire entrer dans la voie de la civilisation moderne, 1 ou dans la catégorie des Etats sagement et hon nêtement gouvernés. L'entreprise eût été pres que indiscrète, car les Chinois doivent savoir mieux que les Occidentaux ou même que les Japonais, quel est le régime qui leur convient ; elle eût été téméraire, en outre, car tous les travaux d'Hercule réunis devaient n'être que bagatelle auprès de l'œuvre colossale que re présenterait la rénovation politique, morale et - économique de l'empire chinois; elle eût été - peut-être imprudente, enfin, car rien ne dit...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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