Extrait du journal

■Mais il y a quelque chose de meilleur que le travail administratif, même bien compris, c'est Je travail privé, le travail normal: c'est lui qu'il faut réveiller. 11 n'y a pas dé raison pour que Paris soit désœuvré. Beaucoup d'in dustries et de commerces ne demandent qu'à reprendre une certaine activité, pourvu seule ment qu'on ne les gêne pas trop. La mer nous est ouverte, nos clients ne sont pas coupés de leurs fournisseurs. Mais encore faut-il qu'ils puissent nous passer leurs comman des. Nous avons déjà signalé la nécessité primordiale de rétablir avant tout dès que les exigences militaires le permettront et dans la mesure où elles le permettront les communications ferrées et postales. Dans le même ordre d'idées rentrent les moyens de circulation parisiens. On annonce la prochaine prolongation du service de tram ways et Sans doute du Métro jusqu'à neuf heures. C'est un commencement. Est-il impossible aussi de reculer l'heure de fer meture des cafés? Le couvre-feu à huit heu res n'est, pas fait pour développer le com merce d'une ville comme Paris. Une ville morte n'est pas un bon terrain pour les affaires. Ne vous restreignez, pas trop, faites des dépenses, dit-on. —Soit, mais alors ne supprimez pas les possibilités de dépenses, lin dehors de considérations qui dominent tout, évitons de bouleverser la vie normale, condition première d'un travail normal. A. A.-P....