Extrait du journal

Les élections pour l'Assemblée Nationale auront lieu après-demain dimanche dans toute la France; on ne s'étonnera point qu'à la veille de oet acte solennel nous adressions aux conservateurs un dernier conseil. Parler aux conservateurs, leur dé montrer la-nécessité de jour en jour plus pressante de se rallier à la république et de chercher sur le terrain du gouverne ment légal définitif, et sur ce terrain-là seulement, les garanties de leurs intérêts et les moyens de conserver leur prépoh déraûce politique, q'a été notre tâche quotidienne dépùis quâtre années. Nous n'avons rien de nouveau a dire, et ce n'est point notre faute si la prédication de cette idée salutaire et juste n'est point encore devenue inutile. Elle le serait peut-être cependant, à considérer ce qui paraît être l'opinion la plus répandue dans le pays. Le pays, pris dans son en semble, est constitutionnel, ennemi de toute révolution èt conservateur de l'ordre existant, par conséquent républicain. Tel est, du moins, le sentiment de la majorité, nôus en avons la ferme assurance. Avoir la majorité pour soi, c'est déjà beaucoup ; mais cela ne suffit pas encore aux amis de la conciliation et de la paix publique ; il nous reste à réduire l'a minorité à son minimum de force, a lui retirer l'appui de ces conservateurs sincères mais dé voyés qui s'obstinent à 'chercher la con servation là ôù elle n'est plus, et qui ne se sont point déshabitués encore de donner leurs suffrages aux adversaires de la Constitution:...