PRÉCÉDENT

Journal des débats politiques et littéraires, 19 juillet 1919

SUIVANT

URL invalide

Journal des débats politiques et littéraires
19 juillet 1919


Extrait du journal

■ ' -L..* " • 1 " ' '* • '• A qui peut profiter la grève du 21 ? Le Vorwœrls ne se prive pas de le dire. 11 en gage les ouvriers allemands à « venir en aide aux prolétariats de l'Entente dans leur action contre la paix qui a été imposée a l'Allemagne ». Il ne cache pas que la grève de lundi est l'œuvre du gouvernemenf ber linois, qui est résolu â- user de tous les moyens pourobtenir une revision du traité à son avantage. Nous ne faisons pas un re proche aux Allemands de chercher à échap per aux conséquences légitimes de la guerre abominable déchaînée par eux et perdue par eux. Bethmann-Hollweg l'a dit dès Je premier jour: « On fait comipe on peut. » Mais nous persistons à croire que le nombre des ouvriers français dispo sés à jouer délibérément le rôle qui leur est réservé par les camarades allemands est infime. C'est par inconscience, irréflexion, ignorance des dessous, que beaucoup de syndiqués suivent des mots d'ordre dont ils ne soupçonnent pas l'origine. Et c'est: aussi pour lieras s'être rendu compte tout d'abord des répercussions .de leur acte que beaucoup ont commencé par accepter le principe de la démonstration préparée pour lundi. A mesure que les yeux s'ouvrent, l'es oppositions se font jour. IL n'est plus téméraire de pronostiquer" que la grève- générale ne- sera- pas générale,, surtout dans les.services publics, et que l'exemple donné par les travailleurs "d'An gleterre et de Belgique sera plus ou moins suivi. Le public n'est pas indifférent, ou résigné, comme on a pu le voir en d'autres occasions; il est hostile, parce qu'il ne comprend pas les raisons qu'on lui donne, ce qui l'oblige à en supposer d'autres, moins avouables. Dans quelques heures, laC. G. T., après une longue et significative hésitation, fera connaître ses dernières résolutions. Elle cherchera et trouvera facilement les for mules requises pour sauver son amour propre, et il serait malséant de la chicaner sur ce point. Ceux qui* la dirigent sont trop avisés pour n'avoir pas vu, dès le pre mier moment, que l'affaire était mauvaise. Mais ils: savent qu'il ne faut pas heurter de front les extrémistes. Ils ont laissé aux autres le temps de faire les salutaires, réflexions qui n'avaient pu leur échapper, à eux, dès le premier examen. La force, populaire,- la force du nombre aveugle, n'est pas,facile à conduire quand on dépend d'elle. Il y a une diplomatie du monde ouvrier, et plus subtile souvent que celle de la « Carrière ». Les gens raisonnables ne manquent pas dans les Syndicats, mais ilsn'oni pas le droit d'être trop visible ment raisonnables ; ils doivent cultiver, pfifrcipcTie Philinte, l'art d'être sages « avec sobriété ». '...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • clemenceau
  • alexinsky
  • tardieu
  • raoul narsy
  • faure
  • georges crès
  • mannheim
  • bartho
  • viollette
  • gutenberg
  • russie
  • france
  • moscou
  • paris
  • angleterre
  • le rhin
  • toula
  • petrograd
  • luxembourg
  • bucarest
  • sénat
  • g. t.
  • confédération générale du travail
  • union
  • cologne
  • comité central
  • parti socialiste français
  • conférence de la paix