Extrait du journal

la vente de la collection Spitzer. Celte somme serait imputée, à peu prés par tiers, sur les budgets de cette année et des deux suivantes. Le projet de loi ne saurait,, en lui-même, sou lever aucune objection. Il est tout naturel que nos musées ne laissent pas se disperser, sans prendre sérieusement part aux enchères, la merveilleuse collection qui va être vendue le mois prochain. On peut regretter soulemènt que, dans des cas pareils, le gouvernement soit obligé de venir frapper à la porte des Chambres pour leur demander un crédit: Il devrait exister un fonds spécial, largement doté, investi d'une vie propre, indépendante et permanente, et organisé de façon que l'on pût reporter d'une année sur l'autre les cré dits non utilisés : bref, une Caisse des mu sées. Pour créer une institution de ce genre, le gouvernement avait, il y a quelques années, déposé un projet dé loi sur le bureau de la Chambre. D'après ce projet, la Caisse devait être alimentée par les subsides de l'Etat, par le produit des dons et legs qu'elle recueillerait, et aussi par des droits d'entrée perçus, certains jours, à l'entrée des musées. Il en a été de cette réforme comme de tant, d'autres innovations utiles. Le projet destiné à la réaliser s'est endormi d'un profond som meil. Il repose dans quelque carton. S'il avait été voté, on n'aurait pas besoin maintenantde demander un crédit spécial, et on pourrait se présenter aux enchères sans l'avoir publique ment proclamé d'avance ce qui vaudrait certainement mieux....