Extrait du journal

PARIS, 19 DÉCEMBRE. Le Journal de Saint-Pétersboare;, du 3 décembre, porle en tète L'article suivant : s Le Journal des Débats, après avoir reproduit le discours dans lequel l'Empereur, lors de son dernier passage à Var sovie , s'est ouvert à une députation de cette ville, a accom pagné ce discours de considérations aussi haineuses que perfides, évidemment en contradiction avec les principes d'ordre et de sta bilité que cette feuille professe depuis quelque temps. Nous avons reçu l'ordre d'insérer les articles du Journal des Débats, afin qu'on puisse les connaître en Russie. Une telle publicité est la seule réponse que méritent ces articles, en même temps qu'elle en est aussi la critique la plus amère; car elle prouvera le peu de va leur qu'on attache aux attaques qu'une haine impuissante dirige contre les actes on les paroles de l'Empereur. Le langage tenu par S. M. à Varsovie sera accueilli comme il le fut tou jours dans la Russie, avec un sentiment unanime de fidélité et de dévouement national, et dans le royaume de Pologne comme l'expression d'une conviction intime et d'une vérité sévère, sans doute, mais salutaire. Ce n'est pas en flattant les passions des peuples qu'on assure leur repos. Pour garantir d'une manière durable la paix et la prospérité de ses sujets dans ce royaume, l'Empereur à dû leur dire tout haut : a Demeurez fidèles à vos devoirs et vous ferez oublier ce qui s'est » passé; veillez vous-mêmes à la tranquillité de votre pays; ga » rantissez-le de la publication d'écrits séditieux, et vous as » sur.erez son bonheur. Elevez vos enfans selon les principes »de la religion et de la fidélité envers votre souverain, et vous » leur préparerez un bel avenir; soyez les gardiens du repos inté » rieur de votre ville , et la citadelle d'Alexandre n'existera que > pour vous protéger; si non vous attirerez sur vous et sur votre > patrie des maux incalculables. » Telles sont les vérités que l'Empereur et Roi a dû faire en tendre aux députés de Varsovie; mais il a encore ajouté ces paroles mémorables, que le Journal des Débats a évité avec soin de re produire : « Depuis long-temps j'ai pardonné les offenses dirigées » contre moi et ma famille; mon seul désir est de rendre le bien » pour le mal et de faire votre bonheur malgré vous. Je l'ai pro -11 mis devant Dieu, et je ne trahis pas mes sermens. » s Ces paroles de paix et d'oubli ont été hautement prononcées. Elles retentiront dans le cœur de tous les Polonais fidèles à leur I...