Extrait du journal

» Les choses en étaient 11, lorsque le bruit court que le Président à été conduit à Vincenfies, et que l'in surrection est triomphante à Paris. Alors les vociféra tions redoublent. M. Albin Renouard, élevant la voix, fait entendre le langage de la raison qui ébranle les moins furieux de ces hommes égarés. Il est secondé par quelques habitans qui parcourent les groupes pour prêcher la modération et le calme. Un grand nombre de personnes honorables étaient d'ailleurs réunies, dans deux cercles, prêtes à venir défendre le maire et lés gendarmes, si quelque violence était tentée sur leurs personnes. Us devaient, d'après une con vention arrêtée avec l'autorité, se porter en armes à la mairie au premier signal. Les émeutiers, connais sant cette résolution bien arrêtée, se contentèrent, pendant deux heures, de vociférer contre l'autorité et les aristocrates toutes sortes d'lmprécations. Sur ces entrefaites, arriva l'exprès qui contremandait la marche des anarchistes sur Nîmes, et la commune reprit alors un peu de calme. Si tous les maires avalent eu le cou rage de remplir leurs devoirs comme celui de Calvis son, beaucoup de malheureux n'auraient pas, à l'heure présente, à gémir sur leur égarement dans les prisons.» On lit dans VOpinion, journal d'Auch (Gers), en date du 16 décembre : c Toutes nos correspondances sont d'accord pour témoigner du calme parfait qui règne partout, depuis que les dernières tentatives de désordre ont été si énergiquement comprimées, grâce aux mesures prises par l'autorité. . . » Il est aujourd'hui malheureusement constant que le plus grand nombre des habitans de la campagne qui ont pris part aux insurrections partielles dont no tre département a récemment présenté l'affligeant spectacle avalent.été égaré 3, ou que les insurges les avaient contraints par menaces, quelquefois à 1 aide de la violence, à marcher avec eux. ! » Ces pauvres gens ont rempli un instant le rôle de dupes; ils le comprennent maintenant, quoiqu'un peu...