Extrait du journal
se préoccuper avee raison de la formation des pilotes d* « avions ». Il en faudrait, d'après les projets actuels, quelque chose comme deux mille. Or, onnepeutpas songer à distraire, pour ce service, un nombre aussi considérable d'offi ciers de leur tâche normale. Il faudra donc, pour compléter l'effectif des pilotes, faire appel aux ressources de la réserve, former des jeunes gens avant le service militaire, les considérer toujours comme aviateurs après leur libéra tion, en un mot faire appel à des pilotes civils pour les besoins de l'armée. Si le métier conti nue à être aussi dangereux qu'aujourd'hui, on en trouvera difficilement le nombre voulu et alors on aura construit à grands frais des escadres aériennes qu'on sera dans l'impossi bilité d'utiliser faute de personnel. Sous peine d'agir à la manière des autruches, il faut se placer bien en face de cette situation. Mais qu'on ne se méprenne pas sur ma pensée. En attirant il y a un mois l'attention sur ce point, en y insistant aujourd'hui, je n'ai nulle ment prétendu que l'aviation militaire ne pou vait être d'aucune utilité, que « les appareils actuels sont tout au plus bons à casser les os de ceux qui les montent..., qu'ils n'auront servi qu'à remplir les poches de ceux qui les auront construits et à tuer quelques braves garçons, précipités à terre de huit cents mètres de haut en service commandé ». Ce sont pourtant les conclusions d'un article intitulé « Le Bluff » : son auteur prétend s'appuyer sur la dernière revue aéronautique des Débats, dont il cite- de longues phrases. « Donnez-moi une ligne de la main d'un homme, disait Laubardemont, et j'y trouverai de quoi le faire pendre » : il faut croire.que ce personnage, contemporain de Ri chelieu, n'est pas encore tout à fait mort. Je suis, comme toute la France aujourd'hui, absolument conyainçu que l'aviation peut ren dre à notre armée d'éminents services en temps de guerre, et si je signale l'importance actuelle du problème delà sécurité, ce n'est pas du tout pour faire renoncer à l'aéronautique militaire, mais pour porter remède à une situation qui ne pourrait se prolonger sans compromettre l'a venir de notre flotte aérienne. Les causes des accidents en aéroplane sont multiples, mais on peut les ramener à trois principales : les fausses manœuvres des pilotes, les défauts de solidité des appareils, et, enfin, ; leur instabilité....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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