Extrait du journal
Quand on outrage si violemment des hommes d'Etat dont la fortune politique s'est faite par le voeu libre; des majorités , on devrait songer que les outrages, au lieu de retomber sur eux, retombent en réalité sur les Chambres, sur les électeurs, sur le pays , dont ils sont les représentans légitimes et les or ganes avoués. Critiquez les actes d'un ministère tant que vous voudrez , censurez-les, promettez de faire mieux», ce sera bien ; indiquez les moyens dont vous vous servirez, ce sera mieux encore ; mais ne prodiguez pas , (}e grâce, les dernières insultes à des hommes que le pays respecte, et dont aucun collège électoral ne voudrait, s'ils étaient tels en effet que vous les représentez. Outre qu'en agissant ainsi vous outragez le pays, ne voyez vous pas en même temps que l'excès de vos injures en montre le vide? L'exagération de vos attaques parle contre vous. Que serait la France, je vous le demande, quel serait le sort de la. Révolution de juillet, et que diraient de nous les étrangers, si la majorité des Chambres avait laissé au pouvoir des hommes • d'Etal Semblables aux effrayantes peintures que vous nous faites, de nos ministres depuis six ans? Si le quart seulement de toutes les calomnias que vous débitez sur eux était vrai, quel peuple serions-nous donc? Qui voudrait vivre en France? Qui de nous ne rougirait de notre gouvernement? Que penserait l'Europe de nous? Par bonheur, en Europe aussi bien qu'en France, on sait à quoi s'en tenir sur cette opposition de fraîche date qui s'est formée chez nous de tous les mécomptes, de toutes les haines et de toutes les illusions , enfantés par la révolution de juillet. On sait que les calomnies de cette opposition ont tou jours été le partage des hommes de cœur et de talenLqui ont gouverné la France depuis six ans. Quoi qu'ils aient dit, quoi qu'ils aient fait, on les a toujours accusés. Qui a reçu plus, d'outrages que Casimir Périer, dont la tombe est à.peihe res pectée aujourd'hui? II était bien naturel que M; Mo lé et M. Guizot eussent leur part de cet ostracisme inflexible des; partis haineux et jaloux : que dis-je? Cela était, inévitable k l'approche d'une session. Nous le voyons avec peine, l'Opposition persiste à jouer ce déplorable rôle, que nous avons cent fois sjgnalê-»et que nous, signalerons encore pour le bien du pays. Mais, pnur avoir été* poussé trop loin, ce rôle est usé. L'intérêt même fait à l'Qppo-...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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