Extrait du journal

On a reçu à Liverpool les détails suivans sur la prise de Bahia par les troupes brésiliennes : a Le 13 mars, les forces impériales ayant tenté de forcer les lignes, les retrapchemens extérieurs furent défendus pied à nied par les insurgés à la baïonnette ; le 16, ils furent refoulés dans la ville, et pressés de toutes parts par les as siégeons, ils furent obligés de se rendre à discrétion. Durant la retraite précipitée qu'ils firent dans la ville, ils tentèrent d'incendier toutes les maisons et ont réussi à détruire une des plus belles rues de la ville. On évalue à 200,000 liv. st. 2 millions 500,000 fr.) la perte des marchandises qui apparte naient à des négocians français, anglais et autrichiens et qui ont été la proie des flammes. Les livres et les papiers ont été sauvés en grande partie. Les chefs de 1 insurrection ont été pris à l'exception d'un nommé Rijon qui en fut le premier instigateur. Le féroce Sabrino s'était réfugié dans la maison du consul français où il se tenait caché. Le consul nia d'abord la présence de cet homme dans sa maison ; mais enfin ce brigand fut arraché de sa retraite et livré aux vainqueurs. On assure que les habitans français de la ville sont mécon tens de la conduite qu'a tenue leur consul en cette circon stance. La perte des troupes impériales est évaluée à 1,200 hommes. Les insurgés ont fait preuve, dans cette révolution, d'une constance et d'une bravoure qu'on ne supposait pas jusqu'à présent aux habitans du Brésil. » [Standard.) _ Le duc de Wellington est toujours retenu dans son appartement, à Apsley-House, par suite d'un gros rhume. Le noble duc a éprouvé un grand soulagement à la suite d'un bain qu'il a pris dans la soirée de mardi. Il éprouvé toujours un peu de surdité quand il est enrhumé, et cette fois sa difficulté d'ouïe s'est augmentée. Le duc de Welling ton a complété sa soixante-neuvième année le 1« mai cou rant. —M. Hume et M. O'Connell ont demandé aujourd'hui , à l'ouverture de la séance des Communes, quelques expli cations sur l'état actuel du Haut-Canada et sur les deux exécutions qui avaient eu lieu le 12 avril à Toronto. Lord John Russell a répondu qu'il n'avait pas encore reçu de sir George Arthur ses communications officielles à ce sujet ; mais qu'il ne se refusait pas à produire, comme le demandait M. Hume, les instructions données à cet officier. Le chancelier de l'échiquier a ensuite présenté le budget, et s'est attaché dans son discours , à calmer les inquiétudes que le déficit constaté sur les revenus de l'année 1837-1838 avait pu inspirer. Il a fait observer que les causes de ce déficit n'etaient pas d'une nature permanente, que plusieurs économies importantes seraient prochainement réalisées, et aue les dépenses occasionnées par les troubles du Canada avaient contribué au résultat dont l'opinion publique se préoccupe. Il a enfin déclaré que son intention était de demander àla Chambre un vote de crédit pour couvrir ce déficit. ....