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Journal des débats politiques et littéraires, 21 mai 1922

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Journal des débats politiques et littéraires
21 mai 1922


Extrait du journal

M. Chamberlain n'a pas parlé au nom du gouvernement et au nom d'un parti, mais il a parle au nom de la nation. Représentant d'un parti dopposition, je tiens à dire que je suis d'accord .avec M. Chamberlain et à exprimer les bons sentiments de la classe ouvrière pour notre amie la France, je parle non seulement au nom du parti ouvrier parlementaire, mais au nom du parti ouvrier lui-même et je peux dire que nous désirons que les liens d'uniqn entre la France et l'Angleterre soient resser rés afin d'assurer la paix du monde. Après avoir remercié les divers orateurs, M.Paul Cambon s'exprima ainsi : Je ne retiens de tout ce qu'on m'a dit, qu'une seule chose, c'est que l'amitié entre la France et l'Angleterre est solide et qu'elle est demandée par l'immense majorité du peuple et par tous les .Français qui sont ici. Nous con cevons qu'une cntçnte étroite entre,la France et l'Angleterre est ht condition du. maintien de la paix et du hon ordre en Europe. . Le banquet du soir, qui, eut lieu également à la Chambre des Communes, était offert aux membres du Comité français du tunnel sous la Manche, dont M. Paul Cambon est le prési dent. Sir Arthur Fell, qui présidait, rappela que le Comité parlementaire fondé ici pour faire campagne en faveur du tunnel réunissait plus de quatre cents membres de la Chambre des Communes, c'est-à-dire la très grande majorité de l'assemblée. Indépendamment, dit-il, des avantages que le commerce et l'industrie tireraient du tun nel, l'entreprise nous conférerait ce bienfait magnifique d'unir l'Angleterre à ses amis et ses alliés de la grande guerre. M.. Cambon se leva ensuite et fut l'objet de plusieurs ovations. Quand le calme fut rétabli, il prononça les paroles suivantes : Puisque j'en ai l'occasion, permettez-moi de protester contre les calomnies qui présentent la Fi-ance comme animée d'ambitions impé rialistes et de visées belliqueuses. Rien n'est plus faux. Elle est l'une des nations les plus pacifiques qui soit au monde. C'est une démo cratie libre qui ne se nourrit pas de chimères. Elle veut vivre en paix et de concert avec l'Angleterre ; elle 11e demande qu'à travailler pour sa part au développement économique et au bonheur commun des nations. Il est vrai que, dans la terrible épreuve que le mon de a traversée, la France a été la plus cruelle ment blessée ; elle veut panser ses blessures et s'étonne parfois qu'on semble .-lui reprocher de s'en souvenir. Mais "son devoir est de "se souvenir çt c'est parce qu'elle se souvient' cherche à écarter tout ce qui, dans l'avenir, pourrait menacer cette paix à laquel le elle est attachée comme l'Angleterre. Le peuple français s'inspire, sur tous les points essentiels, des mêmes sentiments que le peuple anglais. Il a comme lui l'amour de l'indépendance, le culte du droit, le respect de la liberté individuelle ; il considère que les fondements de cette liberté sont le travail et la propriété. je lève tnon verre en souhaitant le succès de nos efforts pour la construction du tunnel et la fidélité à nos pacifiques ententes. M", de Saint-Atilaire, successeur de AI. Cam bon à notre ambassade de Londres, déclara ensuite :...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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