Extrait du journal

» possède la terre entière, le ciel du moins ne » lui appartient pas. » De nos jours et depuis l'invention des ballons, on était sur la voie des parachutes : l'article fort instructif sur Garnerin le prouve. Mais en renouvelant Dédale il pouvait avoir le sort d'l care. Il tenta le premier la descente d'une hau teur de deux ou trois mille mètres. Tout Paris, je m'en souviens, s'était porté vers Monceaux. D'imprudens curieux couvraient tous les toits des maisons. Au moment on le parachute quitta le ballon, un cri'générai retentit dans l'air; on dut croire l'aéronaute en grand danger. Par quelle cause? Ecoutons la science : « Le para » chute oscillait considérablement. Garnerin » attribuait cette oscillation au mouvement « qu'il lui avait imprimé en coupant la corde » qui le rattachait au ballon. Lalande pensait » que cette oscillation était produite par l'iné » galitédu vent et parle défaut d'équilibre des « différentes parties de l'appareil. On reconnut » qu'elle venait de ce que l'air refoulé dans la » descente était obligé, en s'échappant, de sou » lever les bords du parachute; on n'eut donc, i> pour parer à cet inconvénient, qu'à laisser » une ouverture au sommet du parachute, afin » de livrer passage à la colonne d'air. » Quelle instruction, quelle variété n'offre point un ouvrage semblable, conûé à des esprits non seulement éclairés, mais consciencieux ! Tout ce que nos connaissances ont acquis d'impor tant s'y trouve à l'article des hommes qui ont concouru ou concourent encore à leur avance ment. On y Voit rassemblés même, comme dans un cabinet de curiosités, mille, détails qu'on chercherait vainement ailleurs. De quoi donc vous occupez-vous? de mécanique? L'ouvrage vous dira que de Gcnnes inventa des paons qui marchaient et digéraient, et des boules aplaties vers leurs pôles qui montaient d'elles-mêmes sur des plans inclinés. La poésie a-t-elte pour vous plus de charme?" Vous ap prendrez ( quel malheur ! je l'ignorais ! ) que nous devons à Jean Giraud les fables de La Fontaine en vers latins. 11 mit trente ans à les traduire ou travestir ainsi : qui voudra dés ormais les relire en français? Attachez-vous du...