Extrait du journal

pour six semaines , quelle émotion et quelles suites peut-être à cette émotion quand il faudra sans préparation dire tout à Coup : C'est fini! Qu'on songe à ceux qui sont tout prêts à exploiter contre l'ordre public les épreuves du peuple et qui ont, les indignes ! ajouté le souci d'une autre défense au patriotique souci de la défense nationale! Public et gouvernement n'en tretenons plus des chimères. Si on ose tout nous dire, nous saurons bien tout entendre. Si l'on veut que le public soit juste envers le gouvernement, que le gouvernement ne joue pas avec les illusions du public. Ne l'excitez plus dans des proclamations enflammées dont il n'a pas besoin, puisque c'est lui qui vous a soufflé ; ne lui dites plus, comme s'il avait besoin d'être excité et comme si l'inspiration venait de vous : Marchons I quand c'est lui qui, ignorant de la situation et ne voyant que son courage, vous a dit : Marchez ! Eclairez-le plutôt sur les faits, pour que les conseils qu'il vous donne soient eux-même éclairés. Et si vous voulez suivre la direction de l'opi nion publique, mettez au moins les vérités que vous avez, entre les mains de cette opinion; c'est un devoir sacré de le faire, et un grand péril de faire autrement. Louis RATISBONNE....